Palabre Panafricaine : « Dire et Ecrire l’Afrique »

 

L’édition 2019 de la semaine panafricaine (SEMPA 2019) nous a offert un rendez-vous littéraire le samedi 01 juin dernier. Une table ronde sur la thématique « Dire et Ecrire l’Afrique » regroupait un panel varié d’écrivains, des personnalités de la Métropole Nantaise, des acteurs du numérique et un public concerné.

Parmi les intervenants on peut noter les écrivains Blaise Simba et Prosper Bansimba, le Slameur Boris Kounzi, l’essayiste et illustrateur Dominique Amangoua, l’élu herblinois Benjamin Zang et les promotrices du média web « Mon Afro Nantes ». Animé par Rosine Deumaga (Promotrice de l’évènement annuel « Brunch littéraire »), cet échange public avait lieu à la Médiathèque Lisa-Bresner. L’essentiel du débat traitait du fait que le secteur de la culture littéraire africaine en Europe est en grande difficulté économique. L’offre est certes importante, mais les conditions d’épanouissement des acteurs de la filière sont très difficiles. Les supports relais disponibles sont soit faibles, soit inadaptés. Par ailleurs, la collaboration entre acteurs est quasi-inexistante et réduit considérablement l’impact réseau.

Le public présent dans la salle a échangé avec les intervenants sur l’originalité des œuvres présentées. Des remarques critiques ont notamment été faites sur la faible authenticité des œuvres présentées par les écrivains africains d’Europe. l’unanimité des participants a été exprimé sur la nécessité de soutenir les écrivains et de les aider dans l’accomplissement de leurs projets.

Au-delà de ce moment intéressant de juin 2019, les problématiques relevées nous ont rappelés celle que nous avions déjà abordé lors du « Brunch Littéraire » de Janvier 2018 avec l’Elu Herblinois  Benjamin Zang.

Question : Utilité des évènements culturels ?

B.Zang : Leur importance est indiscutable. Les populations ont besoins d’échanger sur les thématiques culturelles.

 Importance de la Littérature ?

B.Zang : la littérature est-une étape prioritaire dans l’appropriation du savoir, bien avant le numérique, d’où la nécessité de soutenir sa promotion.

Que penser de la faible affluence à ce type d’évènement ?

B.Zang : Difficile à comprendre au vu de la qualité des intervenants proposés. Les évènements littéraires doivent gagner le pari de l’image, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. il faut qu’ils fassent l’effort de sortir de l’apparence d’un cadre communautaire. L’information doit être portée certes aux africains de la métropole nantaise, mais aussi à tous les autres types de population.

     B. Zang (avec le Micro)

 L’apport des municipalités ?

B.Zang : Elles font beaucoup d’effort mais sont soumises à une extrême sollicitation multisectorielle. Les municipalités mettent régulièrement à disposition des infrastructures et des moyens logistiques importants. Parfois de la subvention est accordée selon les disponibilités budgétaires.

L’implication des Elus ?

B.Zang : La présence non-officielle d’élus aux évènements est difficile compte tenu d’un agenda très chargé. Leur disponibilité sera facilitée par une sensibilité à la thématique de l’événement.

Optimiste pour l’avenir de la littérature africaine ?

B.Zang : Bien évidemment.